Ushuaia

Ushuaia – 4 Décembre

Entre la fin de Puerto Pyramides et Ushuaia 6 jours se sont écoulés incluant les 21h30 de route sur 1900km de distance. Et surtout, aucun bus n’a été pris durant ce voyage, du coup, vous l’imaginez, on a des choses à vous raconter 😀.

Avec nos amis Lorie et Pierre nous avons partagé un bout de voyage jusqu’à Trelew. On a pu y partager nos photos, voir nos différentes destinations, observer les faunes et flores sur les routes… Puis c’était pour nous un véritable coup de pouce ! On ne les remerciera jamais assez 👍
On reprend le stop le lendemain dans une station essence. On attend une heure, un couple d’autostoppeur se rajoute, pas de problème, ils se positionnent à un autre point après nous.. Une heure de plus, encore un nouveau couple d’autostoppeur. Le temps est long, mais l’effet compétition nous motive à rester, sauf que quelques minutes plus tard, gros coup dur, le couple arrivé après nous se fait récupérer !

On a un peu les nerfs à ce moment-là, un peu contre eux mais surtout contre nous même ! Le temps passe encore, le gars du couple restant vient vers nous pour discuter. Il est finalement français, il s’appelle Alex, 22 ans et il parcourt l’Argentine et voyage temporairement avec une pote rencontrée. Mais finalement, les présentations seront rapides, après 4h d’attente, un camionneur peut nous emmener !

On arrive à Comodoro Rivadavia pour repartir le lendemain. Nous choisissons bien le lieu de stop. En dix minutes, une personne en 4×4 nous propose son aide, il connait selon lui le meilleur coin pour faire du stop. Pas chaud au début, on finit par accepter vu son insistance. Il nous dépose dans un grand axe et, avant de partir, nous souhaite « mucho merde ! » (pour nous faire plaisir car on est français). Et bien son souhait est vite devenu réalité : on était vraiment dans la merde… les voitures sont beaucoup trop rapides, il est dangereux de s’arrêter, on doit rebrousser chemin à pied…on se fait heureusement rapidement amener à Caleta Olivia par un père et son fils. Arrivé dans une station essence, on aperçoit au loin Alex, seul cette fois, en train de faire du stop ! On fait connaissance un peu plus et on se fait récupérer tous les trois par une professeure d’histoire direction le village Fitz Roys (aucun rapport avec le sommet homonyme qui ne se trouve pas du tout au même endroit). On attend une grande partie de la journée, finalement Alex arrive à partir avec un camion qui n’avait qu’une place de libre. On commence a baisser les bras, on va se renseigner sur les horaires de bus un peu plus loin. Finalement, en retournant vers notre point de stop on demande à tout hasard à un camionneur chilien garé sur le côté : quel chance ! Il va jusqu’à Piedrabuena. On y dort en sauvage à côté de la station essence car on arrive vers les minuit. Beaucoup de camions sont prêts à partir vers notre route le lendemain.
On se lèvera à 7h, un poil trop tard, pas mal de camions sont déjà partis mais un nouveau camionneur chilien nommé Francisco nous emmènera devant le chemin de « fin del mundo » c’est-à-dire au Chili à l’entrée de la Tierra del Fuego, passage obligé pour aller à Ushuaia par la route. Francisco a pris beaucoup de risques pour nous, il a réussi à nous faire passer les frontières alors qu’il ne devait pas transporter des personnes (il nous a même caché derrière un rideau lors de contrôles), et surtout il a été pour nous une très bonne rencontre. Une personne très intéressante et intéressée, nous n’avons pas arrêté de discuter et rigoler durant tout le voyage, nous avons appris beaucoup du Chili, des habitudes, de la vie de camionneur. Il avait aussi une ressemblance physique troublante avec Roger, le père de Charlotte. Bref, nous nous sommes quittés avec émotions. Les fêtes de fin d’années se rapprochant, il nous a offert une bouteille d’une boisson typique chilienne qui se déguste en cette période avant que nous repartions à pied.

Le vent est à se moment-là très puissant, nous sommes dans une route au milieu de nulle part. On attend patiemment qu’ une voiture aille dans notre sens. Heureusement le seul 4×4 qui passe nous récupère pour traverser le fameux détroit de Magellan, on arrrive à la Tierra del Fuego. Après la traversée, il se fait tard, il fait froid, on reste au chaud dans un office de tourisme où Charlotte tombe amoureuse d’un chat. On demande le prix à un bus qui vient de faire la traversée suivante : il nous propose de nous amener gratuitement à notre destination Cerro Sombrero. La bas on dormira dans un camping gratuit de la ville (merci iOverlander).

Le lendemain on fait par hasard connaissance avec des campings-caristes français qui faisaient le plein d’eau dans le camping. Marie Danielle et Eric décident finalement de nous récupérer car ils vont eux aussi vers Ushuaia !

Il faut savoir que leur camping-car est aussi leur maison en France ! Marie et Ecric sont tous deux arrivés à la retraite et en profitent pour voyager dans le monde entier en camping-car. On est suivi aussi par un couple d’amis à eux qui ont aménagé leur 4×4, supers sympas également. Grâce à iOverlander, on s’arrêtera dans la «casa azul» de Graziela, une habitante de Rio Grande qui propose de dormir en camping dans son jardin. On y passera une journée fabuleuse avec un cycliste Anglais et d’autres personnes de passage. Ça nous faisait drôle de nous retrouver dans un grand groupe de français mais en même temps c’était super agréable, on a pu faire de grandes tablées comme un repas de famille à la maison. On s’est bien marrés, et Graziela était vraiment un personne drôle et attachante !

200km après Rio Grande, nous voilà enfin à Ushuaia ! On se quitte toujours avec émotions au camping Municipal de la ville proche de l’entrée même du park naturel.

Ushuaia est la ville réputée pour être la plus au sud du monde (la plus proche l’Antarctique donc). Elle marque souvent le point d’arrivée des voyageurs ayant parcourus le continent. Ushuaia n’en est pas moins une ville mignonne avec ses rues grimpantes et ses allures de station de ski (forcément, de fortes neiges en hiver).

5 décembre : On débute le parc avec 18km de rando avec nos sacs à dos complets ! Oui car pas de casier à l’entrée. On y croise le fameux petit train d’Ushuaia, différents points de vues, des rivières, des plages et surtout toutes sortes d’oiseaux. On trouve un lieu de camping super tranquille à côté d’un lac et de petites collines.

Le lendemain on fait le Cerro Guanaco. On ne regrette pas d’avoir laissé nos affaires dans la tente. Le dénivelé est intense mais le chemin et la vue finale sont époustouflants.

Pour notre dernière journée on visite les lieux de passage des marmottes qui ont ravagé une partie des arbres et on est arrivé à la fin de la ruta 3 (liant Buenos Aires au sud de l’Argentine).

7 Décembre : Retour dans la ville. En cherchant sur Internet une auberge, on découvre que Lison (ma cousine) est connectée et se trouve finalement dans un voilier en direction de Puerto Williams (village sur l’ile Navarino Chilienne la plus austral du monde). Le temps de réserver le ferry, on en profite pour visiter sa ville et ses décos de Noël.

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3 Replies to “Ushuaia”

  1. « Il avait aussi une ressemblance physique troublante avec Roger, le père de Charlotte  »
    Ben que veux-tu, Charlotte, ton grand-père à beaucoup voyagé dans sa jeunesse…Après il à fait six gosses à ta grand-mère… Avant on ne sait pas…Insatiable apparemment le grand-père…

    1. Oui la ressemblance était troublante : même voix, même physique et aussi il avait une super culture générale ! Et il était aussi grand père

  2. Beau voyage, belles personnes… que du bonheur…

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