Torotoro – 6 mars 2019
Torotoro est réputé pour ses espaces naturels et surtout ses traces de dinosaures présentes partout dans la ville ! À ne pas manquer !
Pour y aller, c’est déjà une aventure. Il faut trouver les compagnies de vans qui se trouvent dans des ruelles hors du centre de Cochamamba (et qui ne sont pas indiquées et seuls les habitants connaissent).
On trouve un van qui devait partir pour 7h00 du matin mais, tant que le van n’est pas rempli, le van ne part pas… du coup départ à 8h30 !
Pendant près de 3 heures, on roule sur une route pleine de ripios de trous et de cailloux. Le conducteur conduit vite, on est secoué dans tous les sens, parfois on décolle de notre siège, on s’accroche où on peut et, surtout, la musique d’une playlist folklorique bolivienne à fond.
Cette playlist ne contient que 3 musiques et impossible de s’y habituer. Voix aigüe, instrument haute fréquence, puis les enceintes ont un son saturé voici un extrait :
Ça y est nous sommes à Torotoro ! Nous avons préparé toutes nos randonnées WikiLoc, on commence tout de suite.
Après quelques mètres de marche, on peut déjà apercevoir des traces.
Mais ce que l’on n’avait pas anticipé, c’est que la zone est clôturée et fermée à clef. Seuls les guides la possède.
Finalement, en faisant le tour, on s’aperçoit que l’on peut facilement passer en dessous, l’espace est suffisant.
On ne restera pas longtemps, car, pas de bol, un guide suivi d’un groupe de touristes s’apprêtent à entrer dans la zone. On partira un peu plus loin.
On tente d’entamer une randonnée juste après avec point de vue et cascade nommée Vergel. Mais, là encore, pas de chance, on est stoppé par la guarda parque qui nous demande d’être accompagné d’un guide pour rentrer. A savoir, cette randonnée ne fait que 6km aller-retour !
On rentre donc bredouille, vers la ville, en pensant décaler d’un jour nos excursions… mais chance ! Le groupe que nous avions vu plus tôt vers les empreintes s’apprête aussi à faire la rando. On s’arrange avec le guide pour se greffer au groupe et faire la rando prévue !
Pour la suite on se prépare pour une rando de 2 jours même si toutes les randos doivent se faire avec guide obligatoirement.
Au pire, tant pis, on rebroussera chemin malgré toute la préparation…
On entame donc la rando dès le centre du village. Comme souvent un chien de rue nous suit un peu, on ne fait pas attention au premier abord mais, arrivé à la périphérie, on tente de l’empêcher.
On lui crie dessus, faisons des gestes brusques, nous nous montrons agressifs mais le chien (qui parait faible) continue à nous suivre de loin. Il ne va pas nous suivre pendant deux jours de rando tout de même ! Surtout que l’on a 35km de marche et pas de bouffes pour le chien !
Et bien, en fait, si, le chien que l’on a appelé perro (grosse inspi) nous suivra sur toute notre rando 😮.
A savoir, cette rando n’apparaissait chez aucun guide touristique ni agence. On se rendra vite compte que c’est un chemin nécessitant une carte et/ou GPS : aucune trace, indication, sentier, nous devons parfois suivre le GPS à la trace pour ne pas arriver devant un gouffre et faire demi tour 😅.
Ce sera la randonnée la plus dure techniquement et le chien n’arrange malheureusement pas la situation…
Néanmoins, la rando reste magnifique, les paysages supers variés et la météo avec nous (heureusement car parties boueuses).
A l’origine le tracé est prévu sur 4 jours, mais vu les distances et la météo changeante, nous l’avons tenté sur 2 jours !
Jour 1 :
Le premier jour contiendra presque exclusivement une pente montante sur plus de 1000m de dénivelé et surtout pour arriver à plus de 3500m d’altitude. La fatigue se ressent de plus en plus ! Heureusement on croise régulièrement des cours d’eau. On en profite pour se rafraichir et même se baigner parfois 😎 ( et perro peut boire).
Arrivé à 3km avant le campement prévu, on pensait avoir le temps, mais c’était sans compter le dernier canyon ! Nous devons tout redescendre pour tout remonter. Pendant près d’une heure, on cherche le chemin pas évident à trouver. On fait des aller-retour, on escalade pour parcourir les buissons remplis d’épines, mais la nuit commence progressivement à arriver !
On s’épuise, on s’inquiète car le temps passe, et, comble du sort, le chien reste bloqué devant une paroi et n’arrive pas à grimper 😰. Il pleure ( pour le 3ème blocage de la journée), je tente de le porter mais il refuse, de lui montrer la marche à suivre mais rien y fait.
Situation très stressante. Charlotte pense au pire. On ne peut pas le laisser dans le canyon 😨 ! Il n’y a ni route ni habitation a moins de 15km à la ronde !
Après plusieurs tentatives, on se résigne à partir 😖. La nuit tombe et ça devient dangereux pour nous dans ce canyon qui devient de plus en plus sombre. On grimpe ce sentier très abrupte en espérant miraculeusement que le chien trouve une solution pour nous rejoindre.
Et c’est finalement ce qu’il s’est passé 😌 ! Plus le temps d’arriver jusqu’au campement souhaité, on trouvera un petit coin où on dormira en sauvage à côté d’une cascade.
De toute façon, nous n’avions plus l’énergie, à 3800m de hauteur, la fatigue vient beaucoup plus rapidement.
Jour 2:
Franchement, nous avions de la peine pour ce pauvre chien, nous avons essayé de lui donner tout ce que nous avions : du pain, du fromage, de l’avocat, de la semoule ect. Rien, il ne voulait rien manger, juste de l’eau… Quel courage de nous suivre !
Ce jour là on fera une découverte fantastique : une grotte. Vraiment une vrai grotte avec stalactites, stalagmites ! Et très peu de traces humaines.
Nous terminerons la rando dans une rivière de julio chico (village voisin à ToroToro) exténués. On s’empressera de se baigner pour se ressourcer !
On voit quelques insectes qui semblent être des moucherons. On s’apercevra plus tards que plusieurs dizaines nous ont sucé le sang ! On aura des boutons partout (en plus des gros coups de soleil dù à la haute altitude)
De nuit à Julio Chico, on trouve facilment un van pour nous ramener à Torotoro. Le chien a rejoint ses semblables dans ce village.
Petit jour de repos après cette grosse rando éprouvante physiquement et moralement. On e profite pour visiter Torotoro.
Avec des français et un japonnais, nous partons dans une excursion d’une journée. Au programme, Ciudad de Itas (formation rocheuse formant une sorte de ville) et Caverna de Humajalanta
On visitera aussi avec Philippe, un des français du groupe, le cimetière des tortues. Vraiment très intéressant !
On y trouve de nombreux fossiles de crocodile, de poisons et de tortues qui datent de 60 millions d’années, (ils ont seulement été révélés il y a à peine 20 ans grâce aux vents et pluies !). Cette zone était autrefois un lac marécageux.
Cochamamba – 11 Mars
On y a été avant d’aller à Torotoro mais c’était un jour férié et on ne pouvait rien visiter.
On rattrape donc le coup.
BONUS
Encore des aventures… et tu m’étonnes que le chien n’ait rien voulu manger… avec tout ces din-os qui traînent partout.
Hihi !! pero no loco el perro local
Coucou ! non mais vous partez tout seul en rando !!! moi je ne sais pas si je pourrais et qui plus est avec un chien moi qui ai la trouille des chiens ahahahhahahahhahaha
Les photos sont magnifiques
grosssss grosssss zoussssss des Mimi’s de MONT 2