La Paz – 13 Mars 2017
La Paz est la capitale de Bolivie à 3500m d’altitude. On peut la visiter entièrement en téléphérique c’est plutôt original, on en profite pour aller voir ses différents espaces culturels représentant le pays. Mais le plus intéressant reste les différentes excursions à proximité de la ville.
On commence par visiter la ville et ses points principaux.
Huayna Potosi – Sommet à 6088m – 15 Mars 2017
Tant attendu et tant redouté, on nous l’avait conseillé : En Bolivie, il faut absolument faire un sommet à 6000m !
Cette épreuve ne doit pas être considérée à la légère, car, au dessus de 5000m voire 4000m le changement de la pression atmosphérique et le manque d’oxygène se fait ressentir.
Heureusement pour nous, cela fait déjà plusieurs semaines que nous sommes en Bolivie au dessus de 2000m minimum. Notre corps est donc acclimaté.
On évite ainsi le « mal des montagnes » pouvant causer vertiges, vomissements et gros maux de tête.
Bien sûr, agence obligatoire pour ce type d’excursion avec toute la panoplie du grimpeur : crampons, piolet, casque et vêtements chauds car il faut -10°C au sommet !
Nous avons choisi une excursion sur deux jours : Un pour la montée jusqu’au refuge de 4700m à 5270m, l’autre pour la montée jusqu’au sommet 6088m.
Nous étions avec un petit groupe : Deux hollandais, deux allemands et un israélien.
Jour 1 : Montée au refuge
La montée jusqu’au refuge est plutôt une montée classique. Le gros équipement de grimpe reste dans le sac à dos (on a facilement 9kg sur le dos), on utilise notre équipement simple de rando.
Évidemment, légère difficulté supplémentaire, l’altitude. On doit bien gérer notre souffle. Charlotte et moi, pas de problème on est en tête de file avec les allemands.
Arrivés au refuge, 3 heures plus tard, légère pluie, la température est faible, proche de 0 degré.
Après un bon repas vers 17h30, on doit aller se coucher car réveil à minuit !
Et oui, 6 heures d’ascension nous attendent pour le lendemain et il faut partir à 1h pour espérer voir le lever de soleil et surtout revenir sans problème car, dès que le soleil se lèvera, la neige commencera à fondre et ça peut être dangereux sur la descente si la neige est trop fondue.
Jour 2 : Montée au sommet.
La nuit n’a pas été simple. On est pas vraiment habitué à dormir en fin d’après midi, et puis, même si on est acclimaté, on a eu quelques difficultés. Charlotte a vomi et pour ma part un mal de tête a grandi progressivement pendant la nuit.
1h du matin, on est pas au top la forme, je prends un médicament bolivien anti mal de montagne, on verra bien.
Dans cette montée on est donc extrêmement bien équipé avec l’attirail cité plus tôt, mais aussi, on est encordé par mesure de sécurité car il y aura même de la grimpe en crampon piolet par moment. Charlotte, le guide et moi seront encordés pour l’ascension.
D’ailleurs, petite mention pour le guide. Je ne vais pas en parler longtemps mais cette fois, malheureusement, nous n’avons pas eu de chance.
Nous sommes, je pense, tombés sur le pire guide que l’on pouvait avoir. Une personne qui ne donne pas de conseil mais qui nous fait le reproche quand on fait mal les choses, une personne qui va plus gueuler qu’encourager et une personne qui a un melon qui le dépasse entièrement.
Le guide José a clairement été pour nous une difficulté supplémentaire et même génératrice de danger pour cette excursion. En gros, pas pédagogue, irrespectueux et prétentieux. Dès le départ, il commence à dire que l’on ne sait rien comme tous les clients et qu’on arrivera jamais au sommet parce que je lui demande de mettre mes crampons…
On part donc du mauvais pied à 1h et cela tourmente Charlotte qui a aussi du mal à démarrer la rando avec le souffle et le froid ( ici température négative jusqu’au -10°C au sommet).
Le guide est devant, Charlotte au centre, moi derrière. Je la motive comme je peux. On fait plusieurs poses pour reprendre notre souffle. De mon côté, heureusement, le mal de tête s’estompe progressivement, je pense que le médoc prend bien effet.
On marche donc avec de grosses respirations et 2h plus tard on croise le groupe composé de l’israélien et de l’allemand. L’israélien a décidé d’abandonné, le pauvre avait choppé la tourista la veille, impossible pour lui de continuer. Leur guide nous propose de nous raccorder avec l’allemand pour former, donc, un groupe de 4.
José a bien sûr, « l’amabilité » de nous proposer à Charlotte et moi de faire demi tour car il trouvait qu’elle avait des difficultés et que, pour ma part, j’étais malade (oui, parce qu’avant de partir c’est lui qui m’a confirmé de prendre un cachet pour le mal de crâne, et à partir de ce moment là, il considèrera que je suis malade même si je n’arrête pas de lui répéter que le mal de tête a disparu).
Bref, on continue à 4. Dans l’ordre, José, l’allemand, Charlotte et moi. Le dialogue commence à devenir difficile, d’une part par le mauvais feeling avec le guide mais aussi parce que l’allemand ne comprend pas un mot d’espagnol.
Le problème c’est que la communication est primordiale lorsque l’on est encordé. Une personne qui veut s’arrêter doit le signaler et les autres doivent s’arrêter en conséquence.
Charlotte prend peu à peu de l’assurance et de l’énergie, mais de mon côté, mon souffle est de plus en plus difficile à gérer. Il y a beaucoup de moments où j’ai du stopper le groupe pour reprendre mon souffle comme si j’étais en apnée.
Mais même si le guide râlait systématiquement, nous sommes restés dans les temps. Au passage, on croisera les deux hollandais qui ont aussi abandonnés par manque d’énergie.
Le passage le plus difficile restera le passage de grimpe on longe la montagne de flanc pendant 100m, très physique et épuisant dans ces conditions.
Les derniers 200m n’étaient également pas de tout repos car très périlleux (on ne peut mettre qu’un pied devant l’autre pour avancer sous peine de tomber) et plutôt pentu ! Et bien sûr José s’est permis, avant cette montée, d’encore une fois remettre en question notre ascension car j’avais demandé quelques minutes pour reprendre mon souffle…
Mais c’est notre détermination qui nous amènera jusqu’au sommet ! J’y verserai même ma larme de relâchement tellement la montée était une pression au niveau physique et mental ! Une magnifique vue à l’arrivée !
On ne trainera pas trop pour la descente, à peu près deux heures vers le refuge. On se félicitera tous ensemble et on arrive ensuite à 9h du matin au point de départ.
Une expérience incroyable. Un des plus grands efforts que nous n’ayons jamais faits ! On était vraiment fiers de nous !
La ruta de la Muerte – La route de la mort – 18 Mars 2019
La ruta de la Muerte est une route très connue dans les environs de La Paz. Cette route relie les montagnes de l’ouest vers l’entrée vers l’amazonie à l’est, plus de 3000m de dénivelé descendant sur 75km !
Mais c’est l’aménagement et l’entretien de la route qui en fait sa dangerosité : située à flanc de montagne à plusieurs mètres d’altitude, sans goudronnage et soumis à la pluie et le beau temps (glissements de terrains fréquents, éboulements, inondations), plusieurs véhicules se sont accidentés ou ont même quitté la route ! Depuis la création de cette route plus de 120000 victimes ont été déplorées. Heureusement aujourd’hui, une route alternative a été crée et très peu de véhicules y circulent.
Cette route sert donc aujourd’hui principalement pour les descentes en VTT pour les amateurs de sensations fortes. Évidemment sécurisée par un guide et une voiture qui nous escorte à l’arrière tel un coureur du tour de France.
On sera avec notre guide Jeff et un touriste hollandais nous accompagnera. Une descente qui se déroule sur une demi-journée qui ne demandera pas spécialement d’efforts physiques mais une bonne concentration et une bonne tenue de route. Au départ, le temps n’était pas au rendez-vous. On a eu droit à la pluie et au froid, autant dire que l’on ne sentait plus nos doigts ! L’avantage est que nous avons eu un sacré nombre de belles cascades qui atterrissaient sur la route. Et progressivement, en descendant vers la jungle, la température augmente, le soleil apparaît et laisse place à un paysage que l’on attendait depuis longtemps : la forêt amazonienne. On redécouvre enfin ce que l’on avait aperçu au Brésil ! Des plantes gigantesques, des lianes, de gros papillons, les cris d’animaux !
Nous avons eu également quelques surprises dans le chemin, nous avons dû traverser quelques rivières et nous avons aussi assisté à un éboulement impressionnant. Une roche de la taille d’un buste a dévalé le flanc d’une montagne et n’est passé qu’à quelques mètres d’un groupe de cyclistes ! Flippant !
Bien sûr, nous sommes revenus saints et saufs ! On a même droit à un t-shirt en fin de parcours pour prouver notre réussite !
En somme, un très grand moment de sensation !
La Vallee de la Luna – 20 Mars
Situé quelques minutes de La Paz, cette zone naturelle et protégée se caractérise par sa formation rocheuse hors du commun donnant une impression d’être, justement, sur La Lune.
Ruines de Tiwanaku – 21 Mars
Pour connaître d’avantage les origines indigènes boliviennes (et aussi Péruvienne car ils formaient, avant, un même pays), nous nous sommes rendus dans le temple de Tiwanaku, il fut l’épicentre de la civilisation pré-inca Tiwanacu. Une grande partie du temple a été reconstitué mais certaines pièces sont d’origines. Beaucoup de significations, beaucoup d’histoires et de légendes.
Trek El Choro – 22 Mars
Le trek El Choro est anciennement un chemin Inca très pratiqué qui relie, tout comme la route de la mort, les hautes montagnes de la région de La Paz à la forêt amazonienne, mais cette fois-ci, de manière exclusivement pédestre.
Au départ de la zone appelée « La cumbre » signifiant « le sommet », nous nous sommes rendus pendant 3 jours et 2 nuits sur un trekking de 60km en totale indépendance avec nuit dans des zones de camping (très modeste) ou en sauvage. Le sentier est donc en bonne partie de la descente où l’on arrive rapidement dans un paysage tropical avec de la boue, une végétation envahissante, des rivières à traverser souvent d’ailleurs avec des ponts de fortunes car ceux d’origines ont été détruits par les montées des eaux. On a même utilisé une sorte de nacelle en tyrolienne construite par les locaux.
Une très belle randonnée.
Non mais vous faites des trucs de ouffff les Loulous !!!!!! et en plus avec un guide narvalot !!!!!! Les paysages sont à coupé le souffle comme d’hab !!!
Grossss grossss zoussss des Mimi’s de MONT 2
Coucou les mariés elle donne envie vos vacances . Je pense pas que ferait des randonnées avec vous deux, on c’est quand on part mais pas quand on revient lol. Faite attention à vous. Gros bisous
Ben dis donc, mon pauvre Sylvain, comment peux tu garder le sourire malgré un mal de tête, la difficulté, l’altitude et ce co–ard de guide ? Tu ne l’as pas foutu dans un précipice ce nuisible ?
Par contre prendre sa douche tout habillé et en vélo c’est une coutume locale ?
Montagnes , neiges , jungles, Incas …. C’est Tintin et le temple du soleil !!!
Trop cool….
Arf, heureusement le paysage et l’aventure passe au dessus de tout. J’avoue avoir eu envie de le faire basculer à plusieurs reprises, seul problème… on était encordé .
Pour ce qui est de la descente en VTT, on a du effectivement s’accoutumer mais je t’avoue ne pas avoir compris les raisons précises, peut-être une histoire avec le rapprochement de la nature, la pachamama, des choses commes ça .
C’est vrai que sur un même zone (vaste zone tout de même) on est passé par un grand nombre de paysages ! Beaucoup de nos meilleurs moments en Bolivie