Arequipa – 7 avril 2019
Temps de visite express record pour Arequipa. Arrivée dans la ville à 4h00 du matin pour un départ à 15h00 pour le Canyon de Colca.
On ne manquera tout de même pas de visiter la place principale, toujours entourée de la cathédrale de la ville et des monuments les plus importants.
Également, ça a été une très bonne surprise de visiter le Musée Santuario Andino on y trouve plusieurs momies d’enfants. Nous avons eu la chance d’avoir un guide francophone qui nous a expliqué précisément les raisons de ces sacrifices d’enfants en haut des sommets péruviens et boliviens
Pour la petite histoire, les ancêtres assimilaient les montagnes à des êtres vivants, des divinités. Plus une montagne avait de grandeur, plus elle avait de l’influence sur la civilisation qui l’entoure : la fertilité des terres, la météo, etc.
Évidement, le peuple souhaite avoir les influences les plus positives des montagnes. Pour cela, ces ancêtres tentaient d’être les plus cléments avec les montagnes en offrant, curieusement, des enfants. Mais pas n’importe quels enfants : les plus beaux, avec le meilleur état de santé, ils pouvaient provenir de très loin et de toutes les classes sociales ! Pour ces enfants, ce sacrifice était un privilège, ils étaient les élus pour la terre et une « seconde vie » exceptionnelle leur était promise. Après, une longue montée dans les hautes altitudes (une grande épreuve très risquée à cette époque), un rituel avait lieu, l’enfant porte des vêtements cérémonieux entouré d’offrandes pour la montagnes pour être, finalement, exécuté.
Après cet instant culturel, nous nous sommes rendus à la place de Yanahura, encore plus belle que la place principale par sa vue sur les volcans environnants (notamment le volcan Misti et Cachani qui apparaissent sur la plupart des photos). Nous avons gouté une spécialité locale : la glace au fromage. Nous jetons un coup d’oeuil vers l’Église San Juan Bautista. On s’est aussi dirigé vers un restaurant conseillé par un péruvien précédemment rencontré où l’on a pu découvrir la chicha (dit « tchitcha ») qui est le résultat de la fermentation du maïs rouge avec des fruits (des fraises le plus souvent). Un goût qui est un peu l’intermédiaire entre la bière et la sangria.
Enfin bref, la digestion se finira dans le bus pour Cabanaconde !
Canyon de Colca – Cabanaconde – du coup toujours le 7 avril 2019
Cabanaconde est donc le point d’entrée pour se diriger vers le Canyon de Colca. C’est presque le Canyon le plus profond au monde (oui deux fois plus profond que le Grand Canyon) ! Presque, car, malheureusement il a été détrôné par son voisin le Canyon Cotahuasi. Pour nous ça aurait été intéressant de le voir mais on commence à manquer de temps.
On se prépare donc pour une randonné de 4 jours et 3 nuits mais, cette fois-ci, sans tente. En effet, chaque jour peut être ponctué par une étape dans des villages et il est prévu de forts dénivelés qui préconisent un poids minimum. Cette rando sera faite sous forme de boucle permettant de faire le tour du canyon sans passer par le fond nommé « l’oasis » (c’est surtout un point hautement touristique avec des hôtels et des piscines avec peu d’intérêt de paysage pour nous).
Jour 1
En grande partie de la descente, le jour 1 nous aura peu épuisé. Et pour cause, nous arriverons seulement après trois heures de marche à notre premier village : Llahuar. Mais on a une bonne raison de rester, car Llahuar est connu pour ses sources d’eaux chaudes ! En effet, on a croisé quelques geysers sur le chemin. On fait quelques rencontres, on prend le temps, on retourne la nuit tombée dans les bassins pour observer les étoiles. La grande classe pour un trek.
Jour 2
suivi en 2 fois car panne de batterie
C’est parti pour, cette fois, pour faire quelque montées en plus. Nous arrivons finalement, comme le jour dernier, en trois heure à Fure, l’étape n°2. Ici, pas de sources chaudes pour faire passer le temps mais, par contre, la cascade Catarata de Fure, la plus belle cascade de la rando. Deux heures pour faire tranquillement l’aller-retour avec de belles fleurs sur le passage.
A ce moment là, il nous reste encore du temps, un peu plus de trois heures exactement avant la tombée de la nuit… On demande à la gérante de l’auberge du village à combien de temps se trouve le prochain village.
« Combien de temps avez vous pris pour aller jusqu’ici ? » nous demande-t-elle. On lui répond donc 3 heures.
« Oh! Mais vous prendrez autant de temps pour aller à San Juan (l’autre étape), vous verrez, il y a le même nombre de kilomètres et c’est que de la descente et du plat ! ».
Banco ! Ni une, ni deux, on reprend nos sacs pour gagner du temps sur le treck ! Par contre… quelques kilomètres plus tard on s’aperçoit que ça monte bien pour une descente, voire beaucoup trop… le temps passe vite ! On check notre carte pour voire le nombre de kilomètres : Il y a le double entre Fure et San Juan qu’entre Llahuar et Fure :O.
On commence à en vouloir à l’aubergiste, mais, qu’importe, on est parti pour continuer. Au pire, pas grave, on rentrera de nuit !
Et bien ce n’est pas si bien dire… après avoir trouvé un peu de descente et un plat sur une route en terre interminable, la nuit tombe. J’avoue personnellement avoir un bon coup de fatigue. En plus, pour cette rando, nous n’avons pris qu’un gros sac (puisque pas de tente) et je me suis proposé pour porter la plupart des équipements. Je fais des arrêts assez fréquents puis à ce moment là je m’assois sur le côté, la pause s’impose.
Grosse chance ! Un bus prenant la route dans notre sens se fait entendre. On lui fait signe pour s’arrêter. Il nous prend gratuitement, il se dirige vers le prochain village ! Yes ! Ce ne sera pas San Juan pour nous mais Malata (une heure de San Juan). On s’arrêtera là pour dormir.
Jour 3
La réelle difficulté se trouve à la fin du trek avec un dénivelé important : 1000m sur 5km de distance.
Heureusement avec une vue impressionnante sur le canyon, on grimpe à notre rythme avec le soleil et le poids de nos sacs.
Arrivé peu avant Cabanaconde, on visite le musé de Juanita, musée neuf (mais pas très grand selon nous) qui essaye d’avoir le corps de la momie Juanita du musée d’Arequipa puisque le musée est plus proche de la montagne où elle se trouvait (ils n’ont pour l’instant qu’une réplique).
Ça y est ! Nous arrivons finalement un jour plus tôt que prévu ! Le bus pour Cusco nous attend !