On ne s’en était pas rendu compte mais Palenque est plutôt bas en altitude et on s’est fait surprendre par le climat tropical et les moustiques. Mais le paysage en pleine forêt reste unique!
Il est 6h du matin. On décolle de notre camping vers un nouveau tour pour découvrir deux citées : Yaxchilan et Bonampak.
Yaxchilan – La cité en pleine forêt – 27 Juin 2019
Avec les temples Palenque, nous étions content de voir un bout de forêt, c’était sans compter la cité de Yaxchilan qui est complètement en immersion dans la végétation !
Yaxchilán est une ancienne ville maya située sur les rives du fleuve Usumacinta.
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A la fin de la période classique, Yaxchilán était l’un des états mayas les plus puissants du cours de l’Usumacinta, avec Piedras Negras (de l’autre côté du fleuve, au Guatemala) comme principal rival. Les styles architecturaux des sites subordonnés de la région d’Usumacinta montrent des différences claires qui marquent une frontière marquée entre les deux royaumes.
Yaxchilán était un grand centre, important pendant la période classique, et la puissance dominante de la région de la rivière Usumacinta. Il dominait des sites plus petits comme Bonampak et avait une longue rivalité avec Piedras Negras et au moins pour un temps avec Tikal et Palenque avec qui Yaxchilán fit face à une guerre en l’an 654.
Le site est surtout connu pour ses linteaux en pierre sculptée bien conservés, placés au-dessus des portes des structures principales. Ces linteaux, ainsi que les stèles érigées devant les bâtiments principaux, contiennent des textes hiéroglyphiques décrivant l’histoire dynastique de la ville.
Dès le départ c’est une aventure, l’accès au site se fait uniquement par pirogue à moteur depuis la ville de Corozal sur le fleuve Usumacinta, frontière entre le Mexique et le Guatemala. Après avoir parcouru les plages peuplées de papillons, on commence progressivement à entrer dans la forêt extrêmement dense. Au milieu des cris des oiseaux, des singes hurleurs et des moustiques, on entre dans les ruines parfois recouvertes de mousses, et nous ne sommes pas au bout de nos surprises : des centaines de chauves souris sont accrochées au plafond 🦇 🦇 🦇.
On y découvre donc plusieurs stèles mais aussi la nature qui a pris clairement le dessus sur certains édifices. On a même aussi croisé de très belles espèces d’oiseaux. Malheureusement, pas le temps de voir les tombeaux en pleine forêt bien que ce soit le moins impressionnant.
Bonampak – Le Temple des Peintures
Il s’agit d’un petit site maya, qui dépendait de Yaxchilán. L’ensemble des structures semble avoir été construit entre les années 580 et 800.
Bonampak compte de nombreux temples de taille moyenne autour d’une grand-place, ainsi que quelques stèles finement ouvragées, mais ce sont les peintures murales ornant son acropole qui en font un site archéologique unique et célèbre.
Wikipédia
Ce bâtiment, communément appelé « Temple des Peintures » comporte trois salles disposées en longueur au sommet d’une pyramide. C’est sur leurs murs intérieurs que l’on trouve les plus beaux vestiges de la peinture maya, dont les seuls autres témoignages sont de petits fragments défraîchis ou des détails sur de la poterie. Ces peintures murales montrent des scènes liées à des événements du règne du roi de Bonampak Chan Muwaan.
Bien plus petit que Yaxchilan, Bonampak contient pourtant les vestiges mayas avec les peintures les plus conservées du pays. Les scènes sont vraiment perceptibles et remplies d’éléments. On ne restera pas trop longtemps, la pluie commence à arriver 🌧️.
Campeche – Ville proie des pirates des Caraïbes – 28 Juin 2019
Après avoir dîné dans une pizzeria allergique au reggeaton avec la mention sur les murs « zona libre de reggeaton » (qui veut dire « zone interdite au reggeaton ») 😂, on prend le bus pour le lendemain très tôt pour Campeche.
Angel, notre CouchSurfer pour notre nouvelle destination, a souhaité nous recevoir dès notre arrivée (soit à 5h du matin ! 😮). Nous sommes vraiment accueillis comme des rois dans sa maison. Traiteur-pâtissier, il organise et cuisine pour des événements tels que des anniversaires (surtout pour enfants). Directement il nous propose d’organiser avec nous notre séjour à Campeche et nous trouve un moyen simple et pas cher pour aller jusqu’au ruines d’Edzná grâce aux bus de ville.
Site archéologique d’Edzná
Etant donné que nous n’avons pas sommeil, nous nous y rendons pour l’ouverture, et, à notre grande surprise, on se retrouve seuls dans le site d’Ezna qui est pourtant très grand 😎.
Edzná est l’une des villes mayas les plus intéressantes, grâce aux avancées technologiques qui y ont été découvertes.
En raison du type de sol, la vallée dans laquelle elle se trouve est inondée pendant la saison des pluies et conserve une humidité élevée presque toute l’année. Pour remédier à cet inconvénient, les Mayas ont développé un système avancé de travaux hydrauliques, un savant mélange entre réseaux de canaux et murs de soutènement. Cela a permis d’obtenir un taux d’humidité optimal dans le sol pour les cultures intensives, tandis que les canaux fournissaient une pêche abondante, servaient également de voies de communication et, dans certains cas, servaient de moyen de défense.
On profite des grands espaces et des différentes marches de temples accessibles pour admirer les points de vue. Aussi, la zone est peuplée d’iguanes 🦎. Certains grimpent même dans les plus hauts sommets pour dominer le site 😄. Le chant des oiseaux n’est jamais très loin également. On prend notre temps.
Campeche est aussi une ville qu’il faut visiter ! Ville au patrimoine de l’UNESCO, elle est pleine d’histoire et possède une architecture coloniale très atypique.
Le centre historique de Campeche est une ville portuaire de l’époque coloniale espagnole dans le Nouveau Monde. Elle a gardé son mur d’enceinte et son système de fortifications, mis en place pour protéger le port contre les attaques venant de la mer des Caraïbes.
UNESCO
C’était le plus important port de mer de l’époque. Compte tenu de son importance sur l’itinéraire maritime Espagne-La Havane-Campeche-Veracruz, du fait que c’était le point d’embarcation des richesses naturelles de la péninsule, et vu les différences politiques entre les royaumes, Campeche, comme d’autres villes des Caraïbes, fut systématiquement attaquée par des pirates et des corsaires à la solde des ennemis de l’Espagne.
Ce système militaire défensif apparut inadapté et peu stratégique au milieu du XVIIe siècle et il fut décidé de construire de nouvelles fortifications, une muraille hexagonale intégrant huit bastions, quatre portes et des murs.
Campeche met très en avant cette relation avec les pirates dans toute la ville. On découvre des bars pirates, des animations avec des pirates (dommage, il pleuvait, on a pas pu y aller), des magasins de souvenirs pirates. Enfin bref, des pirates partout 🏴☠️.
Pour visiter le cœur de la ville, il faut passer par la rue piétonne Calle 59 qui possède un charme authentique. Et pour prolonger ce paysage d’architecture colonial, il y a le musée colonial à côté de la place centrale.
Et maintenant, un petit aparté santé 💊
Vous vous souvenez de la « malédiction de Santa Marta » ?
Eh bien… elle n’est malheureusement pas encore terminée…
Depuis quelques semaines, Charlotte traîne une gêne à son pied qui ne nous avait pas alarmé jusqu’à maintenant. Parce qu’en marchant et randonnant très souvent, on est forcément soumis à des petites infections : mycoses, verrues, infection d’ampoules… Charlotte en faisait les frais mais, cette fois, ça dure quand même depuis trop de jours.
Et puis, l’infection n’a pas une forme que l’on reconnait… une sorte de filament très fin rouge se forme sur le pied, et Charlotte pour s’amuser me disait parfois « Regarde mon ver comme il est beau » 😁😁😅😐.
Ce soir là, après avoir pris une douche, Charlotte s’aperçoit que son « trait rouge » n’est plus vraiment à la même position.
C’est à ce moment là que le doute s’installe. Mais avant de déclencher la sonnette d’alarme, on se documente pour ne pas faire n’importe quoi. Seulement, pour se documenter, on a juste Internet, et forcément, on voit les pires horreurs comme cet article Le voyage de rêve tourne au cauchemar : leurs pieds sont infestés de vers. 😨. On passe par des photos biens dégueu, mais bon quand même, les pieds de Charlotte sont loin de ressembler à ça !
Il est 23h, on est toujours chez Angel, et, même si l’on parle français, Angel voit bien que l’on est inquiets. Il nous demande une première fois si tout va bien et on évite d’aborder le sujet avec lui car… ben trimbaler potentiellement des vers dans le pied en dormant chez quelqu’un c’est pas top à dire… il faudrait pas que ça ce refile 🤔. Mais Angel insiste, il est ultra bienveillant, et on finit par lui expliquer. Charlotte lui montre son pied, Angel regarde attentivement, et nous dit qu’il a une solution : un très bon ami à lui est médecin, en lui envoyant une photo il peut faire un diagnostic 🤓 !
Quelques secondes après l’envoi, on a déjà une réponse ! Et… c’est bien un ver 🐛🐍 🐉 qui est dans le pied 😱 et celui de l’article ! Mais heureusement, cela est très commun dans les plages des caraïbes et le médecin nous dit quel traitement prendre : 2 comprimés par jour en trois jours seulement élimine le ver. Ouf ! Plus de peur que de mal encore une fois.
Après les fourmis, les vers…Tu aurais dû t’orienter vers l’entomologie, ça peut servir avec une Charlotte