Chachapoyas et alentours

Chachapoyas – 7 Mai 2019

Chachapoyas est, en fait, l’épicentre de plusieurs découvertes d’espaces naturels et de monuments précolombiens. Tout comme Salta (Argentine), nous souhaitions louer une voiture pour visiter la zone en toute liberté, seulement, aucune agence de location de voiture dans la ville… que des agences touristiques ! La ville la plus proche pour louer une voiture est à Chiclayo, soit plus de 300km d’ici… absolument pas intéressant ! (On apprendra par la suite, trop tard, que des habitants proposent leurs voitures à louer grâce à nos contacts). Or, nous n’avions pas du tout l’envie de passer par des tours… nous avons donc opté pour les transports en commun avec des relais de vans, tuk-tuk (dit moto-taxi) et des voitures collectives (dit caro), un vrai casse tête.
Alors, pour s’y retrouver, l’office de tourisme nous a fourni de précieuses informations avec tous les trajets, horaires et coûts de chaque transport. C’est clairement la solution la plus économique pour visiter.
Les horaires des transports nous contraignent à faire les visites le matin, on s’est donc rendu dans les villes de départ chaque veille au soir pour ne pas se presser ! Et ça permet, par la même occasion, de faire vivre un peu plus ces villes qui profitent peu des touristes puisque les tours reviennent systématiquement à Chachapoyas.

Kuelap – Nuevo Tingo

Les ruines de Kuelap, attraction phare de la région, se trouvent au village de Nuevo Tingo. Sous les conseils de Llemo, fils de la gérante de l’auberge de Huanchaco, nous nous rendons dans l’Auberge «Gaia Bianca» tenue par, écoutez bien, deux alsaciens ! Une très belle rencontre avec Anaïs et Kevin qui, en l’espace d’un an sont passés de jeunes voyageurs volontaires à gérant d’une auberge aux portes des deuxièmes plus belles ruines du pays. En plus, ils nous prennent par les sentiments et nous accueillent avec un plat typique d’Alsace (dont je ne me souviens plus du nom…) parce que retrouver des plats de chez nous après 8 mois de voyage, ça fait du bien (et on a pas de photos, on a déjà tout mangé :p ). En tout cas, des personnes très humaines avec qui nous avons eu grand plaisir à discuter toute une soirée.

Et Kuelap dans tout ça ? Pour s’y rendre, on prend un téléphérique qui sent encore le neuf après être amené par un minivan qui nous prépare la visite par des informations vocales tel un manège de Disneyland. On profite des 20 minutes dans le ciel pour admirer la vue et voir le site progressivement se rapprocher.

Bien que très bien aménagé, on voit que le site de Kuelap est gardé au maximum à l’authentique. La nature est omniprésente, et les parcours sont bien délimités pour préserver les ruines.
Depuis sa découverte en 1843, Kuelap est considérée comme le site le plus représentatif et le plus important de la tradition culturelle connue sous le nom de « Chachapoya ». Les fouilles archéologiques ont révélé que le site était occupé entre 500 et 1570 après JC.
Située à 3000 m d’altitude, cette forteresse est constituée de gigantesques plates-formes empilées les unes sur les autres. La première fait 20 mètres de hauteur et 600 mètres de long. Deux autres plates-formes andenes suivent la première. Ces élévations supportent presque 400 constructions de forme majoritairement cylindriques. Certaines de ces constructions sont décorées de frises d’yeux ou d’oiseaux unis, qui font le tour de l’édifice. Impressionnant.

Mausolées de Revash

On se rend plus au sud, à Yerbabuena pour découvrir les mausolées de Revash. Étant donné que l’on dispose d’une demie journée, on y accède par une courte randonnée (1h30) qui nous permet d’entrer directement dans le site même.
Revash est donc un site funéraire qui a la particularité d’être situé à 2 800 mètres d’altitude, à flanc de falaise. Il est constitué par des groupes de petites maisons (un peu plus d’un mètre) peintes, abritant des momies de la haute société :O. C’est suffisamment haut pour pouvoir y déposer les cadavres momifiés en position assise. Les maisons sont presque intactes, mais malheureusement les momies qui s’y trouvaient ont été enlevées par l’homme ou mangées par des rongeurs. Des peintures représentent 5 couples semblant danser. On y perçoit même le détail des formes, les traits des visages où leurs yeux semblent fixer les visiteurs mais le mystère réside toujours sur la signification de ces mausolées.

Les chutes de Yumbilla

Par manque de temps, il nous fallait choisir entre deux cascades : Yumbilla et Gocta, la dernière étant plus connue et plus touristique. On choisi les chutes de Yumbilla car, moins pratiquées, et surtout se découvrent par une petite ballade où l’on peut apercevoir deux autres cascades immenses. Et juste avant d’entreprendre la visite, on apprend que Yumbilla a été déclaré en 2007 comme étant plus grande que Gocta (contrairement à plusieurs affiches qui déclarent Gocta comme une des plus grandes au monde), notre choix est encore plus confirmé !
Yumbilla totalise 895 m de chute. Elle est ainsi l’une des 5 plus grandes chutes du monde ! Elle comporte 3 chutes successives – dont la plus grande mesure 350 m.
On commence la ballade depuis le village de Cuispes.

Les sarcophages de Karajía

On se rend à Luya, ville de départ pour explorer le site. On tombe sur une petite auberge où il y a un perroquet domestique en pleine liberté. Évidemment, étant donné que l’on a très peu l’occasion d’en croiser de si près, il subit la paparazade :p.

Dernière destination dans les alentours de Chachapoyas, les sarcophages de Karajía, aussi connus par les locaux comme les « Purunmachacos » (qui veut dire les anciens décédés) sont des sarcophages répartis en groupes de 4 à 8 sarcophages. Ils sont situés à environ 200 mètres du sol sur une falaise à laquelle ils sont attachés.
Les sarcophages ont des formes anthropomorphes avec une tête longue et notable, imitant un masque funéraire de la culture Chachapoyas. L’intérieur ne pouvait contenir qu’une seule personne qui était introduite en position fœtale. Des crânes ont été trouvés au dessus de la tête des sarcophages, qui représentent les « crânes trophées », un symbole de pouvoir et de puissance.
Suite aux études réalisées sur les sarcophages, les archéologues les ont finalement daté à 1460 ap. J.C. Le fait que cette culture ait utilisé ce type de modèle funèbre confirme son appartenance à la culture Chachapoyas, existante durant la période Huari de 1438 à 1532 dans la région Amazonas.

Départ pour l’équateur ! – 11 Mai 2019

Oui ! On enchaine très vite ! Tout de suite après avoir visité ces derniers vestiges, on se dirige vers San Ignacio, ville frontalière péruvienne.
On profite de ce moment pour manger notre dernier ceviche et mariscos con arroz (enfin c’est ce qu’on croyait :p ).

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3 Replies to “Chachapoyas et alentours”

  1. C’est trop beau tous ces paysages, ces fleurs merveilleuses et puis vous deux.

    1. Merci Papa ! On a vraiment aimé cette région et ça doit ce voir sur notre tête 😉

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